Au commencement, il y a un rêve : celui de mon corps se fondant dans la Terre, s’entremêlant aux pierres et aux racines, vibrant au rythme du vent et de la pluie, la peau parcourue par des pas d’animaux.

Aujourd’hui, ce rêve se manifeste par un intérêt pour les pratiques corporelles œuvrant, plus ou moins explicitement, à délester leurs praticiens d’un « trop d’humanité » caractéristique de nos sociétés, afin de révéler d’autres formes de continuités, élémentaires ou animales, entre le monde et le corps. Ces pratiques viennent essentiellement du Qi Gong chinois, de la movement culture et de la danse contemporaine, et leurs implications ne sont pas seulement corporelles, mais également politiques, écologiques et sociales.

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A la croisée de l’anthropologie et des pratiques somatiques, cette recherche se veut être au service des praticiens des arts du mouvement. Elle cherche à cerner le potentiel de nos outils, mais également les problématiques, difficultés et dilemmes auxquels nous faisons face. Je cherche à comprendre comment nos pratiques corporelles peuvent participer à l'inflexion de nos existences vers des formes de vie durables et à l'écoute de la Terre.